Philippe Béneton : Arrivé à l’âge de dix-neuf ans au sporting U Agenais, fini à l’âge de trente-six, donc dix-sept ans de… euh… de… carrière à Agen… d’affilée… dix ans d’équipe de France, un titre de champion de France, un titre de du-Manoir et euh… deux grands chelems et euh… voilà, cinquante-neuf sélections en équipe de France. Voilà en gros.

Je suis en charge, toujours, au sporting U agenais… euh… du centre de formation euh… de l’association… qui forme des futurs professionnels, quoi… donc j’ai la direction technique et sportive de… de ce centre de formation.

Donc tu te concentres, tu te…tu penses bien à ton mouvement et après, on enchaîne sur les tractions et les lombaires… et après, c’est fini.

Agen est… quand on parle d’Agen, on parle de rugby, automatiquement, c’est… je crois que c’est… si… quand les week-ends il y a pas de match de rugby, la ville est morte, donc euh… je crois que ça apporte beaucoup de choses et heu… c’est une culture… c’est une… ici le rugby a une grosse place euh… euh… culturelle et sportive.

Ce qui me plaît actuellement, c’est surtout former des petits… des jeunes, former… leur apprendre le… le goût du travail, le goût de l’effort pour pouvoir euh… arriver à leur… à leur… à leur rêve et c’est-à-dire avoir un contrat professionnel dans le monde du rugby. Et moi… donc là, bé moi, c’est ma charge, c’est de les former, de les fabriquer, entre guillemets, de les former au… pour le plus haut niveau et euh… bé… de dire… eh bé voilà, on a deux ans pour travailler ensemble, deux ans pour arriver à signer un contrat.

Une trente-cinq, allez, tu tiens, allez… deux, hein ? à deux minutes… battre Jean-Marc… faut que tu battes Jean-Marc… allez… allez… souffle, souffle…

Je leur demande beaucoup et… beaucoup trop… mais je suis obligé d’y… d’aller là… pour… pour euh… bé voir jusqu’où ils peuvent eux aller, comment ils peuvent se surpasser et… parce que tout ce travail que l’on fait, même si c’est dur… bé… ça… ils le récolteront plus tard, quoi…

Ça vous rappelle des souvenirs de les voir comme ça, eux ?

Ben, disons que moi, j’ai pas eu cette chance-là de… d’être euh… d’être suivi d’aussi près, puisque moi, j’ai connu le monde amateur et… donc il a fallu qu’on se débrouille un petit peu tout seul… tandis que là, ils ont un suivi, y a des personnes qui sont là pour… pour les aider à réussir, leur donner les moyens pour y arriver, donc euh… c’est vrai que j’aurais connu ça, ce…j’aurais pu être… une meilleur approche pour… dans la préparation et la récupération. Là ils ont tout, on leur donne tout et… on fait par rapport à mon expérience aussi et… je crois que ça fonctionne bien et ils en sont très contents.

Le challenge Yves du Manoir (mythique rugbyman françaisqui est mort à 23 ans dans un accident d’avion en janvier 1928)est une compétition qui oppose les clubs français de rugby.

Grand Chelem : c’est le trophée que remporte l’équipe qui a gagné tous ses matchs dans le tournoi des six nations, qui oppose l’Angleterre, l’Ecosse, l’Irlande, l’Italie, la France et le Pays de Galles.

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