Transcription :

En 2008, novembre 2008 j’ai créé une société qui s’appelle 360 City scape qui propose des visites virtuelles, qui crée des guides interactifs. Notre premier guide est sur Bordeaux. Je trouve parfois qu’il y a beaucoup de freins, beaucoup de blocages, beaucoup de papiers à remplir etc. Même si on est entouré par un expert-comptable, un avocat, on est quand même très sollicité. Ceci étant, je trouve quand même que le système français présente plus de stabilité, à la fois au niveau professionnel et familial.

La première chose qui m’a frappée c’était la convivialité à table, que tout le monde se réunisse à table deux, voire trois fois par jour. Je trouve ça très sympathique. C’est quelque chose que j’ai pu adopter en famille donc pour nous les soirées à table, autour de la table, c’est un moment important où chacun raconte sa journée et où on peut se consacrer, donner du temps, à ses enfants.

J’ai trois enfants, que des garçons : Anthony, Dylan et Loyd qui sont français et anglais. Ils parlent anglais mais surtout français car nous sommes en France, et ils vont à l’école comme tous les petits Français.

Je pense que quand on vit dans un pays étranger, il faut absolument s’intégrer, apprendre les règles et connaître les codes. Mais il ne faut pas effacer son identité, sa culture, et je pense que c’est un bagage qui peut justement s’enrichir. Je constate quand même qu’il est difficile de trouver du travail en tant qu’étranger en France. En dehors de l’enseignement et la traduction et donc au niveau des diplômes, ils sont difficiles de les (à) faire valoir puisqu’il n’y a pas d’équivalence au niveau de l’Europe. Donc ce qu’il faut faire et ce que j’ai fait, c’est de demander au ministère de l’éducation nationale de valider mes diplômes au moins mon nombre d’années d’études, ce qui m’a permis d’avancer vers d’autres directions et de rassurer les employeurs.

Ce que j’aime ? C’est une question vaste parce que c’est un ensemble de choses : une qualité de vie. Il y a le terroir, le vin, le paysage ; vers le sud, la proximité de l’Espagne, le climat et tout ça permet de bien vivre. Je dirais pour contrebalancer « Qu’est-ce qu’il manque ? » et je dirais qu’à Bordeaux, il faudrait un peu plus de culture et de dynamisme aussi.

Nous restons à Bordeaux parce que nos enfants ont besoin d’une certaine stabilité mais rien ne m’empêche de partir dans d’autres villes voire dans d’autres pays, parce que je suis un passionné et s’il y a un projet qui se monte et qui m’intéresse et bien j’irai.