Transcription :

- Je suis Ray, c’est un nom difficile pour les Français, parce que c’est un diminutif de Raymond. Quand je dis Ray ici on ne comprend pas.
- Avec ton accent en plus… Moi je suis Lynne. Nous sommes venus en France pour une nouvelle aventure, pour éviter le nid vide quand les enfants sont partis, il n’y a pas beaucoup de vie (quand ils partent)
- Nous sommes comme des gitans peut-être. On voyage partout et c’est plus facile de changer de pays si on l’a fait une fois après c’est plus facile. Nous nous sommes rencontrés à Londres quand on était jeunes. Quand on avait 23-24 ans et puis lui parce qu’il est né en Afrique du sud il a voulu rentrer là-bas pour travailler alors nous sommes allés en Afrique du sud. Moi je n’aimais pas trop mais nous y avons passé 12 ans. Nos 3 enfants sont nés là-bas et nous n’avons pas voulu rester à cause de l’apartheid alors il a trouvé un très bon travail en Australie et nous sommes partis en 1980. Nos enfants sont vraiment australiens parce qu’ils ont grandi là-bas. Après 20 ans quand il a pris sa retraite nous avons pensé « il faut faire quelque chose d’autre » alors pour une nouvelle aventure nous sommes venus en France.
- La première semaine ce n’était pas difficile, c’était des vacances et c’était le printemps. Nous étions étonnés qu’il fasse si beau et on a voyagé partout en France, c’était bien, dans le sud-ouest surtout.
- Quelle aventure non ?
- C’était beaucoup plus facile qu’on avait pensé.
- Exactement. Parce qu’en Angleterre il y a des histoires : « les Français ne boivent pas d’eau, la nourriture est bizarre et c’est compliqué la vie … ». Mais on n’a jamais trouvé ça. On a trouvé qu’un problème ici : les papiers, ça c’est difficile !
Mais maintenant il y a des gens qui parlent anglais qui peuvent vous aider. il y a des choses sur internet pour aider. Mais nous avons trouvé ça assez difficile. Même pour les choses de la santé, les banques, l’assurance. Tout ça c’était difficile.
Les gens dans les bureaux sont très gentils. Je suis allée voir la dame des impôts, elle nous a beaucoup aidés.
- Il faut parler un peu français. Ca m’étonne qu’il y ait des Anglais qui arrivent ici avec pas un mot de français. Même ils ne veulent pas apprendre.
- Elle fait bénévole à l’office de tourisme, moi je joue à la pétanque tous les après-midi. C’est pour ça que nous sommes venus en France, pour avoir la vie française. Nous aimons beaucoup le vin et c’était très intéressant d’apprendre les régions du vin et pour moi la cuisine. J’aime bien essayer de faire la cuisine française.
- Maintenant avec ma fille qui n’est pas loin et peut-être les petits enfants moitié Français alors ça sera très bien. On va rester ici jusqu’à la mort maintenant.
- Ah oui bien sûr, jusqu’à la mort, je suis gascon maintenant !